Écologie et réalité

À la lecture du titre de l’article « Ces grandes villes écologistes à l’épreuve du réel » proposé par le média Objectif Métropoles de France, vous pensez bien que ma curiosité n’a fait qu’un tour et que je me suis précipité pour lire celui-ci.

Titillé par l’envie d’en savoir plus et surtout comment ces nouveaux élus écologistes avaient pu appliquer leurs promesses de campagnes, qui, à l’époque, avaient fait grand bruit tant elles semblaient disruptives et engagées.

Alors où on apprend que ces grandes idées, pour ne pas dire idéologies, se frotteraient finalement à l’épreuve du réel.
Comme l’écrit Aurélien Martinez, journaliste et auteur du livre-enquête « Quand les Verts arrivent en ville », ces élus « Désormais, ils se frottent à la dure réalité de l’action politique ».

Quelle surprise, me direz-vous.

Ceux qui voyaient dans leur volonté de faire « émerger un « municipalisme vert » pour développer un nouveau modèle post-covid » en sont pour leurs frais.
Se frottant à la réalité pragmatique des habitants ou des acteurs socio-économiques, ou tout simplement à la réalité pratico pratique de la gestion d’une ville, il apparaît que ceux-ci en sont désormais réduits à faire comme les autres… élus.

En fait, ils ont dû se résoudre à répondre aux besoins de leurs citoyens, plus simplement et plus vraisemblablement avoir une attitude que tout élu a depuis des décennies ou plus : celle de répondre aux attentes de ceux qui les ont élus.

En se heurtant à cette réalité technique, démocratique, ils sont confrontés enfin au réalisme politique de la gestion quotidienne (qui n’empêche pas une gestion de projet à long terme).
Un réalisme que connait tout élu en cherchant à faire avancer ses projets et son programme en tenant compte des réalités et non des idéologies.

En somme, une politique durable et de développement qui se doit d’être construite de façon pragmatique et réaliste, et qui sera, à coup sûr, la seule façon de vraiment faire progresser l’écologie dans nos villes et villages.
Une écologie au service des femmes et des hommes dans leur quotidien et adaptée aux usages de celles et ceux qui vivent et font la France d’aujourd’hui et de demain : les habitants.

Ce qui pourrait nous faire conclure que l’élu n’est pas au service de son idéologie, mais au service du citoyen. Même (et surtout) en matière d’écologie.

#ecologie #politique #durable #ver

Qu’est ce qu’un Directeur de Cabinet (ou Chief Of Staff)

On me demande souvent en quoi consiste mon job de Directeur de Cabinet. Nom un peu étrange d’un métier parfois méconnu mais passionant. Petite définition rapide.

Le directeur de cabinet est la personne chargée de diriger le cabinet d’une personnalité politique ou d’un chef d’entreprise.

En politique

Le Cabinet d’un exécutif local ou national (Ministre, Président d’un Conseil Départemental, d’un Conseil Régional, d’un Etablissement Public de Coopération Intercommunale, d’un Maire, d’un Président d’Etablissement Public Administratif ou Local) est un organe composé d’un ou plusieurs membres qui échappe au contrôle de l’administration de la structure de rattachement, car placé sous la hiérarchie directe de l’exécutif.

Il est créé pour servir uniquement l’exécutif, dans son action politique et l’exercice du mandat électif. Le Cabinet est donc, par essence, le bras armé dans la vie quotidienne de l’élu.

Le Cabinet est dirigé par Le Directeur de Cabinet qui :

  • anime les relations avec la direction de la structure, notamment en coordonnant l’expertise des services ou des directions métiers,
  • contrôle la mise en œuvre des orientations stratégiques de la structure qu’il a contribué à définir,
  • coordonne la gestion de la crise et la sécurité des biens et des personnes,
  • impulse les priorités de l’agenda,
  • manage l’expertise technique et politique du cabinet notamment pour la préparation des dossiers stratégiques,
  • représenter l’élu, ou la structure,
  • supervise l’activité de communication de la structure et les relations extérieures en cohérence avec les objectifs stratégiques du décideur,
  • superviser l’organisation des instances de décision, en conseillant l’élu ou le cadre dirigeant dans ses arbitrages

En entreprise

Emprunté au monde politique et militaire, le métier de Directeur de Cabinet (ou Chief of Staff) connaît un essor important. 

Véritable extension du CEO, ses fonctions s’inscrivent au croisement entre la stratégie, l’opérationnel et le conseil. Il occupe un rôle crucial dans le quotidien de l’entreprise, notamment dans l’atteinte des objectifs fixés par le board ou le CEO de l’entreprise.

Ses missions peuvent être de l’ordre :

  • du conseil : le Chief of Staff a un rôle « tiers », comme un consultant pour être la personne neutre, sans lien hiérarchique avec les autres managers afin de les aider à prendre les meilleures décisions pour atteindre les objectifs fixés,
  • de la stratégie : soutien opérationnel permanent du CEO, il participe également à la stratégie globale de l’entreprise, en s’appuyant sur sa solide connaissance de l’interne.
  • de la gestion de l’information : il doit avoir une bonne compréhension des enjeux et attentes de chacun pour garantir la bonne transmission et le partage des informations. Il doit s’assurer d’une bonne communication interne, aussi bien avec les autres membres de l’exécutif qu’avec les clients et partenaires. 
  • opérationnel : ses missions s’adaptent aux forces en présence de l’entreprise et à l’agenda du CEO. Il joue souvent un rôle d’explorateur sur de nouvelles idées business et participe à la structuration de nouvelles équipes. En fonction de la maturité de l’entreprise, il peut aussi être amené à participer à la réalisation d’analyses financières et de missions RH ponctuelles.

Cette présentation du rôle de Chief Of Staff en entreprise provient de l’excellente fiche métier du site AVIZIO.

Et si vous voulez en découvrir plus sur ce fabuleux métier en politique, vous pouvez aller voir au cinéma l’excellent film de  Thomas Kruithof, « Les Promesses« 

Un après-midi comme un autre

C’est un après midi comme un autre… ou presque. Le brouillard de la Silicon Valley est tombé sur cet endroit magique et décrié. Les start-up et le CEO y écrivent leur rêves, leurs interrogations sur leur monde qui se dévoile. Facebook semble décliner. Chez les jeunes d’abord, chez les autres ensuite. Le scandale Cambridge Analytica y est-il pour quelque chose ? Chez les uns surement, chez les autres peut être pas.

LinkedIn remplace petit à petit l’amusement et les blagues de potache. Peut être aussi, cette envie de voir ailleurs fait-elle se tourner vers cet eldorado nouveau. Là aussi comme ailleurs, on croit toujours que l’herbe est plus verte ailleurs. C’est peut être bien vrai. Surtout quand l’herbe est trop jaunie.

Il y a aussi le sens. Qu’il faut trouver, ou retrouver. Allez vers les horizons qui nous branchent. Ceux où l’on trouve une raison de se battre, une espoir à combattre, une idée à faire pousser. On se prends à casser les codes, à repousser les limites. A tenter, tout simplement. A tenter pour réussir cette fois. Car l’on a déjà tenté, essayé. Ca fonctionne chez vous, c’est autour que ça ne marche pas. Trop disruptif, trop originial, trop expérience client sans doute.

Alors on vole. On mélange nouveaux points de vues, technologie, geekeries et évasion, pour découvrir ou redécouvrir. Surtout pour voir sous un autre angle ce que l’on ne voyait plus. Ca fait du bien, ça rassure, ça originale l’habitude. C’est déjà pas si mal.

Vivement cet été, vivement la nature, vivement cet espace, vivement les cousins, vivement le français, vivement l’autre rive.

Cet article écrit à deux mains, ne veux rien dire sur la forme. Succession de flashs, on peut le prendre à la première lettre, il n’y a peut-être pas de deuxième lettre. C’est dans le fond d’un esprit du moment qu’il se révèle… ou pas.

Communication numérique des politiques, donc communication numérique des collectivités (partie II)

Janvier 2016.
Bientôt deux ans. Deux ans à la tête d’une mairie. Deux ans pour s’être mis en place, avoir initié les premiers projets, cerné son équipe, recadré et encadré.
Tout n’est pas fini, tout commence, ou tout est bientôt terminé. Six ans c’est long, mais c’est court aussi.

Au-delà de celui qui était présent sur les réseaux sociaux, il y a aussi la Maire, la Politique, l’Elu qui a opté pour une stratégie sociale média différente.

Y être sans y être. Y être de façon détournée, y être de façon discrète mais quand même.

Ne pas modifier son profil, rester sur une présence personnelle, numérique. Continuer à poster, sur ses goûts, sur ses coups, de cœur ou de gueule, ses passions ou sur son petit quotidien.
Pourquoi pas !? C’est aussi une stratégie. Peut-être surprenante au départ. Un peu anticonformiste aux premiers abords.

Et puis à l’usage on se dit, pourquoi pas. Et si il avait raison. Garder son “calme”, se protéger et protéger sa parole, rester accessible en restant soi. Et l’avantage de ne dire, écrire, poster que ce que l’on sent, que ce que l’on souhaite. Sans se faire prendre dans les polémiques, les arcanes du dit ou du non dit. Garder une distance avec la politique et rapprocher la distance avec ses “friends”.

Au moins on reste humain, à part entière, à part égal de ceux qui vous suivent.
Pas mal pour un politique, à un moment où c’est cette distanciation qui peut être reprochée aux professionnels de l’élection.

On peut, et je trouve, finalement, l’idée pas mauvaise du tout.

Si toutefois elle correspond, elle colle à l’esprit, à la personnalité de celui qui publie.

Comment dès lors faire quand même passer le message ?

Comment transmettre sans se compromettre, dire sans le dire, évoquer sans le penser… totalement.

En utilisant un des atouts essentiels des réseaux sociaux, le partage.

J’ai vu le post d’un “ami”, clic, je relaie sur ma page. Je partage donc je suis, je relaie donc je “partage”. J’envoie un message sans en être l’émetteur, c’est donc que je suis d’accords.
Je fais dire, ce n’est donc pas moi qui me met en avant, c’est les autres qui me mettent en lumière. Si c’est les autres et pas moi, c’est donc que c’est bien, que c’est apprécié, et ils sont surement nombreux à l’avoir partagé, ou “liké”.

Et puis au contraire, si je vois une photo, un texte, une vidéo, qui ne mettent pas en valeur ma politique, mon action, mon dessein, je ne partage pas, je ne “like” pas. Si je n’ai ni, ni, c’est donc que je ne cautionne pas. Sans avoir à donner d’explication, sans avoir à me justifier. Mais le message est tout de même passé.

Cette stratégie du ce n’est pas moi c’est les autres, mais parfois les autres c’est moi, cette stratégie n’est peut être pas si mauvaise…. finalement.

Se protéger en communiquant ou communiquer en se protégeant…. une fine affaire politique.

Communication numérique des politiques, donc communication numérique des collectivités (partie I)

Mars 2014. Pour beaucoup d’élus, une nouvelle aventure, un nouveau destin, une nouvelle ère s’ouvre, celle d’être Maire.

Commence alors une interrogation, une problématique, …

Comment, de quelle façon, de quelle manière poursuivre la communication numérique lancée durant la campagne électorale ?

Poursuivre, changer, arrêter, évoluer. Autant de choix cornéliens qui engendreront des effets sur les six prochaines années, … ou pas.

Il y a donc ceux qui n’ont rien changé. Très présents, dans une relation individualisée aux réseaux sociaux et à leurs fans, logiquement comme tête de liste, ils ont su se mettre en avant, se positionner, parler d’eux et de leur dynamisme. En photo le plus souvent, accompagnés parfois, en des textes narratifs plus ou moins longs, ils ont percuté et occupé le net.

Ça à payé. A un moment où la communication digitale a pris un véritable tournant, l’année 2014 a été celle du numérique. De la plus grande ville au plus petit village un moyen simple et peu onéreux de faire parler de soi. Et moderne, en plus.

Au lendemain du dimanche 30 mars, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Pourquoi ne pas poursuivre une recette gagnant gagnant, où chacun y trouvait son compte et y retrouvait ses petits.

Alors c’est repartis pour un tour dans des habits tous neufs et une écharpe toute belle.

Profitant de cette masse de followers, on allait leur faire comprendre que la dynamique de campagne était devenue une dynamique de maire.

Mais rien n’a changé. Photos du maire, narration de sa journée…. Tous les jours, samedi, dimanche et jours fériées compris.

Un long ruban alors sur le murs des “friends”, relatant cette énergie débordante et débordée.

L’électeur est heureux de voir que son candidat n’a pas changé, qu’il est toujours présent, qu’il est toujours dynamique.

Cela va t il durer ? L’élu va t il tenir le rythme d’une, plusieurs publications pas jour ? Même si il est aidé par un community manager….

Et puis… au bout de quelques jours, quelques semaines, les publications n’ont pas faiblis, toujours du même acabit, une, plusieurs photos et de façon classique, trop classique, récité le programme de la journée passée.

Mais toujours l’élu, lui en photo, lui parfois avec ses invités, ses rencontres, mais lui encore.

Peut être au risque de lasser, de freiner l’enthousiasme de retrouver toujours le même type de publication aseptisée, sans coup de cœur ni coup de gueule. Et sans surtout d’image de ses habitants, de ses hommes et femmes rencontrées qui font la vie de la commune….

Il est Le Maire, Il est l’ Élu, mais on ne parle toujours pas des hommes et des femmes qui font l’actualité, et qui quelque part sont aussi les électeurs de fin de mandat….

Les réseaux sociaux, le net, c’est le partage, mais pas simplement le partage de soi, c’est aussi le partage des autres, le partage des émotions.

En politique plus qu’ailleurs, il faut savoir mettre en avant ceux qui font et qui sont, et pas toujours celui qui est.

A suivre …

En finir avec la communication politique

Triste, sévère, sérieuse, voire chiante. La communication est et semble-t-il devrait ressembler à cela.

“Bullshit” come dirait Jessica Pearson.

Cela contribue seulement à éloigner l’homme ou la femme politique du citoyen, à séparer le politique de l’électeur (pour selon qu’il vote encore), à distancier le représentant du peuple.
Et tout le monde s’en plaint, en premier lieu l’élu ou le représentant de l’Etat, du gouvernement. Il n’y a qu’à voir comment ceux ci réagissent au lendemain d’une élection, quand plus personne n’est allé voter.

Et pourtant, parfois, il apparaît dans ce monde immobile, des hommes ou des femmes qui prennent leur courage à deux mains, leur responsabilité même et qui, se “lâchent”, deviennent eux mêmes, font fi des apparences.
Ils redeviennent des citoyens, démystifient le soi disant “sacré”, et se rappellent qu’ils ne sont que des hommes.

Et c’est tant mieux pour la démocratie.

Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la jeunesse et des sports est de ceux la, en créant avec son cabinet, son Tumblr*.
Un ton décalé, des images drôles, des expressions populaires et c’est tout un monde qui s’ouvre à vous.
Un monde comme le mien ou le votre, qui doit être parfois marrant et parfois pesant. Mais un Ministre est une personne comme une autre.

Nul doute que cette expérience contribue déjà, et c’est énorme, à vous faire rire, mais aussi à rendre plus accessible cette planète poussiéreuse et ennuyante que donne à penser le monde politique.
Avec le fait, qu’en plus, vous risquez d’apprendre des choses sur l’actualité du Ministre…. et de son cabinet.

Le vrai ministère, c’est par là

*plateforme mondialement connue de blogs qui touche un public plutôt jeune et souvent un lieu ouvert à la dérision (www.tumblr.com).

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